02/05/2025 francais.rt.com  4min #276731

Massacre d'Odessa : 11 ans après, des hommages rendus aux victimes dans plusieurs villes russes

© Vladimir Astapkovich / RIA Novosti

Photographies des victimes de la tragédie à la Maison des syndicats d'Odessa, apportées par les participants de l'action dédiée au 9e anniversaire de la tragédie, près du bâtiment de l'ambassade de l'Ukraine à Moscou, le 2 mai 2023 (photo d'illustration).

Des membres de la Jeune Garde de Russie unie et de la Compagnie de Volontaires se sont rassemblés devant l'ambassade de l'Ukraine à Moscou en mémoire des dizaines de personnes qui ont été tuées le 2 mai 2014 à Odessa, en particulier dans l'incendie de la Maison des syndicats.

« Odessa. "Nous nous souvenons" » : tel était le nom de l'action menée par la Jeune Garde de Russie unie (MGER) et la Compagnie de Volontaires, devant l'ambassade de l'Ukraine, fermée, à Moscou. Des gerbes de fleurs et des bougies ont été déposées devant les portraits des personnes tuées par des nationalistes ukrainiens le 2 mai 2014 à Odessa.

«­ Il y a exactement 11 ans, des dizaines de citoyens ordinaires ont été brutalement assassinés, exécutés par les nazis ou brûlés vifs dans la Maison des syndicats d'Odessa. Les coupables de cette tragédie doivent subir la peine la plus sévère » a déclaré Anton Demidov, président de la MGER, cité dans un communiqué de presse.

Celui-ci a précisé que l'action menée ce jour rassemblait « chaque année des milliers de personnes solidaires à travers le pays ». « Nous n'oublierons jamais ce terrible crime du régime de Kiev » a-t-il ajouté. « Depuis 2014, l'Ukraine lutte contre les citoyens ordinaires et leur interdit de parler russe, leur langue maternelle. Aujourd'hui, dans la zone d'opération militaire spéciale, nos volontaires combattent les nazis, perpétuant l'œuvre de leurs ancêtres » a poursuivi Demidov.

À Saint-Pétersbourg, un rassemblement similaire, a eu lieu devant le Consulat général d'Ukraine. « Ces personnes ont été tuées uniquement pour leurs opinions, et nous ne permettrons pas que cela soit oublié » a déclaré le chef de la branche régionale de Saint-Pétersbourg de la MGER, Alexandre Amelin, également cité dans le communiqué. Le mouvement a également fait part d'hommages rendus à Novossibirsk, Samara ainsi qu'à Marioupol.

Les autorités ukrainiennes jugées responsables par la CEDH

Le 2 mai 2014, poursuivis par des radicaux de Secteur droit et de la soi-disant autodéfense du Maïdan, des partisans du président Viktor Ianoukovitch, chassés du pouvoir quelques mois plus tôt par le coup d'État d'Euromaïdan, se sont barricadés dans la Maison des Syndicats.

Après avoir mis le feu au bâtiment à coups de cocktails Molotov, les nationalistes ont alors empêché ses occupants de sortir, lançant d'autres cocktails explosifs et tirant à l'aide de fusils anti-émeutes, le tout sous les yeux d'une police impassible. Plus de 42 personnes ont péri - la majorité brûlées vives - et plus 247 autres ont été blessées. Quatre autres manifestants anti-Maïdan avaient été tués plus tôt ce jour-là, dans cette ville du sud-ouest de l'Ukraine. Tous étaient de nationalité ukrainienne.

Les images d'une rare violence, sur lesquelles on voit notamment des personnes sauter par les fenêtres et venir s'écraser en contrebas, n'avaient eu qu'un très faible écho dans la presse et les chancelleries occidentales.

Passé davantage encore sous les radars médiatiques en Occident : la reconnaissance à la  mi-mars, par la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) du fait que les autorités ukrainiennes « avaient manqué à faire tout ce qui pouvait être raisonnablement attendu d'elles pour empêcher les violences [...] pour y mettre fin après leur déclenchement, pour adopter des mesures de secours dans les meilleurs délais à l'égard des personnes prises au piège dans l'incendie et pour ouvrir et mener une enquête effective sur les événements ».

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